LE FKN
(Le Fonds Kram Ngoy)
Des décennies de tourments et d'échecs tragiques
ont plongé le Cambodge dans un immense gouffre de pauvreté, de
handicap physique et psychologique, de faiblesse morale et
intellectuelle. Le pays vit en assisté. L'ouverture effrénée au
libre échange accentue sa fragilité devant le poids écrasant des
"investisseurs" de toutes sortes. L'assistance "perpétuelle",
génératrice de la domination, risque de mener à nouveau au cercle
vicieux de la révolte et des drames de la répression. La solidarité
des Cambodgiens est plus que jamais nécessaire pour faire front à ce
risque, et pour remettre le Cambodge sur les rails du développement,
en premier sur celui du réarmement moral et intellectuel.
Certes, c'est un travail titanesque que de vouloir
contribuer à soulager, tant soit peu, le Cambodge des infinis
malheurs de son histoire. Mais le frémissement vers la paix et la
farouche énergie avec laquelle le peule khmer se bat pour
reconquérir sa dignité et sa place, suscitent l'espoir et
l'admiration. La formation technique et professionnelle est un de
ces volets d'actions de soutien, à effet multiplicateur d'ordre
moral, intellectuel et économique.
Hélas, pauvreté fait loi. A l'ouverture de notre "atelier-école"
en septembre 1998, sur 6 élèves inscrits, quatre n'avaient pas les
moyens de s'acquitter des frais de scolarité, et trois dormaient et
vivaient sur place. Leur désir d'apprendre et de se former défie
notre rigueur d'organisation. Quand en mars 1999, l'effectif est
monté à 16, la moitié des élèves ne pouvait pas payer les cours et
"promettait" le remboursement après qu'elle aurait gagné sa vie. En
même temps cinq vivaient et dormaient dans "l'atelier école".
Pourtant, autonomie oblige, nos formateurs et leurs familles vivent
de leur travail, de ce salaire constitué par les frais de scolarité.
Il doivent surtout pouvoir s'équiper, renouveler les matières d'œuvre
et les outils de formation.
Ici, nous touchons donc du doigt, et avec un
terrible sentiment d'impuissance, les réalités contradictoires de
notre pays. D'un coté, immense besoin, désir et volonté d'acquérir
un métier mais profonde pauvreté et dénuement. De l'autre, esprit de
partage mais nécessité de coûteux moyens, matériels et humains,
doublée d'une maîtrise indispensable de l'économie de formation.
C'est l'éternelle quadrature du cercle cambodgien. Insoluble! que
faire ?
Le CKN s'est donné l'audace de tenter de concilier
l'inconciliable, en créant un fonds de solidarité (le FKN). Avec ce
fonds, il prête de l'argent à quelques élèves démunis mais
méritants, qui font preuve de caractère, de travail, d'esprit de
solidarité et de volonté d'acquérir un métier. Ces prêts sont
destinés à payer en partie les frais de scolarité. Ils devront être
remboursés dans un délai fixé, après qu'ils aient travaillé.
Vous pouvez obtenir la charte du FKN en vous adressant à l'une des
associations participantes (voir page "Naissance").
PROGRAMME DE DÉVELOPPEMENT DU CKN
1) Consolider la structure d'appui en France et à l'étranger, en
redoublant d'efforts pour les activités programmées ou entreprises.
L'accroissement du nombre d'adhérents et la collecte de fonds en
sont les priorités.
2) Poursuivre et améliorer la formation des formateurs venus du
Cambodge. Le développement de la banque de compétence en est la clé.
3) Aider la structure locale (PTM) à bien fonctionner, en lui
fournissant des appuis au plan intellectuel, pédagogique,
matériel... Des missions d'aide et de transfert technique seront
étudiées, suscitées et encouragées parmi les membres du CKN. Les
soutiens extérieurs seront recherchés.
APPEL AUX GÉNÉREUX DONATEURS
Nous avons besoin de vous pour réaliser les
objectifs exposés ci-dessus. Si ce projet, dans son concept et dans
sa réalisation, mérite votre sympathie, soutenez nos
actions par nos dons. S'il justifie votre participation pour accélérer ce
mouvement d'aide spécifique à nos compatriotes par la formation (ne
dit-on pas qu'il vaut mieux "apprendre à pêcher" que "de donner du
poisson" ? et il y a urgence à le faire!), n'hésitez pas :
1) soit à nous contacter aux adresses des Associations
(voir page
"Naissance")
2) soir à assister à nos réunions/rencontres signalées.
LE FONDS "FKN"
Si vous désirez parrainer
des actions en faveur de nos jeunes compatriotes au Cambodge,
démunis mais "accrocheurs" et acharnés pour se donner un métier à
travers notre formation, faites des dons au fonds FKN. Il est fait pour cela, et géré par un comité
digne de confiance, dont vous pouvez faire partie.
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